SERIS : vers une nouvelle stratégie de développement

26 octobre 2020 | Actualité

Entretien avec Frédéric Allot, Directeur national d’Activités Télésurveillance et Sécurité Mobile

SERIS, créé en 1958 à Saint-Nazaire, compte aujourd’hui quelque 9 000 collaborateurs en France, et près de 40 000 à l’international. Cet adhérent du GPMSE Télésurveillance ne cesse de se développer en innovant et proposant de nouvelles solutions sur-mesure aux professionnels de divers secteurs. Ainsi, en parallèle de l’accroissement d’activité de son centre de Télésurveillance à Saint-Nazaire, le Groupe accentue le développement de la Sécurité mobile. Disposant également d’équipes cynotechniques de détection, SERIS renouvelle son mécénat auprès du programme KDOG porté par l’Institut Curie, en cet Octobre Rose. Lors d’un entretien, Frédéric Allot nous détaille ces nouveaux challenges.

 

Vers de nouveaux relais de croissance…

Selon Frédéric Allot, la combinaison de trois facteurs a conduit SERIS à développer son activité vers de nouveaux relais de croissance, concernant tout particulièrement la Télésurveillance et la Sécurité Mobile : « tout d’abord, l’entreprise est confrontée aux mutations sociologiques des métiers historiques de la sécurité et ce, depuis plusieurs années ; nous faisons face à une difficulté de recrutement concernant cette activité. En parallèle, les innovations technologiques sont en constante progression et améliorent les performances sûreté et sécurité ; enfin, dans un contexte économique difficile, nous devons, non seulement innover, mais aussi accompagner nos clients et prospects dans la recherche de solutions différenciantes, et ainsi toujours mieux les satisfaire. »

 

Accroître l’activité Télésurveillance : à la recherche d’un deuxième centre

Souhaitant développer le métier de la télésurveillance, SERIS a doublé la surface de son centre de télésurveillance APSAD P3, à la fin de l’été. Actuellement, 25 opérateurs travaillent sur ce site avec des équipements de dernière génération.

« Nous pouvons, à présent, dédier des postes pour la vidéo ; nous intégrons également peu à peu de l’IA. Nous offrons donc des prestations à valeur ajoutée. En outre, grâce à des partenariats mis en place avec des startups, agiles et innovantes, nous préparons des tests et prototypes à l’attention de nos clients, pour leur apporter des réponses très ciblées », précise Frédéric Allot, qui ajoute « aujourd’hui nous sommes à la recherche d’opportunités, ayant pour volonté d’acquérir un deuxième centre de télésurveillance qui nous permettra d’envisager la certification APSAD P5 ».

 

SERIS reconduit pour les deux années à venir le mécénat KDOG, porté par l’Institut Curie, à la veille d’Octobre Rose, mois de sensibilisation et de lutte contre le cancer du sein – « un projet qui fédère les collaborateurs SERIS ».

Et pour Frédéric Allot, la valeur ajoutée offerte aux clients passe également par une formation de qualité, dispensée aux collaborateurs.

C’est la raison pour laquelle SERIS a développé SERIS Academy, des centres de formation offrant des parcours personnalisés en sûreté-sécurité, ainsi que SERIS K9 Academy, un centre de formation exclusivement dédié aux formations cynotechniques. Les experts cynophiles SERIS K9 Security sont opérationnels en France et à l’international.

Trois experts cynotechniques SERIS, accompagnés de leur chien, participent au programme KDOG, depuis trois ans. Les techniques d’odorologie canine – les capacités olfactives sont 30 fois supérieures à celles de l’homme – à l’origine, un formidable outil de détection d’explosifs et d’armes à feu, sont ici « détournées » au profit du dépistage précoce des cancers du sein.

« Cette avancée pourrait permettre l’accès à la détection à des personnes qui n’en n’ont pas forcément la possibilité, habitant dans des régions non équipées en structure de santé, ou ne pouvant accéder à la mammographie, comme les personnes handicapées. En outre, nous avons démarré une étude clinique, un PHRC (Programme Hospitalier de Recherche Clinique), validé par le ministère de la santé », souligne Frédéric Allot, qui précise « si nous avons, jusqu’à présent, assez peu communiqué sur le projet, préférant attendre sa mise en place et sa structuration, aujourd’hui, nous souhaitons mettre en avant les personnes qui y travaillent. La détection de l’odeur de la maladie nécessite plus d’entraînements que pour les matières dangereuses. De ce fait, le temps de formation des chiens est plus long, tout comme pour leurs conducteurs.

D’une manière moins connue, les équipes KDOG collaborent aussi avec l’IRCGN (Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale) pour essayer d’identifier la signature olfactive du cancer du sein. Peut-être qu’à terme, on arrivera à en détecter la signature chimique et l’implanter dans un nez électronique ; pour l’instant, les chiens sont très performants et nous sommes très fiers de participer à ce projet avant-gardiste ».

 

 

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