Luc Jouve, Président de GPMSE Installation, en explique les raisons…..
En tant que Président GPMSE Installation, vous avez assisté à cette réunion, le 20 décembre dernier. Quelles ont été vos premières impressions ?
En préambule, je tiens à souligner que les travaux préparatoires avaient été très bien menés. Aussi, lors de cette réunion, j’ai eu le plaisir de découvrir un contenu fort intéressant, fruit d’une réflexion approfondie, réalisée par un groupe de travail fort impliqué dans cette démarche. J’ai également été ravi de remarquer à quel point les initiateurs de ce projet souhaitaient impliquer un large panel représentatif des acteurs concernés par l’évolution de cet arrêté. En outre, durant cette réunion, les questions posées furent très pertinentes, ce qui a montré le vif intérêt et la volonté d’implication des personnes présentes.
Après analyse du texte rédigé, vous avez confirmé que la rédaction de cet arrêté vous convenait. Cela signifie-t-il que la profession que vous représentez est prête ou en marche ?
Tout d’abord, il est évident que la révision de l’arrêté technique du 3 août 2007 était nécessaire, et attendue par les professionnels du secteur, les technologies vidéo étant celles qui évoluent le plus vite et ce, au quotidien, dans le domaine de la sécurité électronique. De ce fait, la qualité des images est de plus en plus probante et les dispositifs de vidéoprotection installés doivent permettre aux forces de l’ordre d’exploiter au mieux les images enregistrées ; celles-ci devant leur apporter des éléments factuels.
Je tiens toutefois à préciser que, si GPMSE Installation milite depuis longtemps en faveur d’une technologie de plus en plus performante, et de plus en plus ouverte, nous ne recommandons aucunement la surenchère de technologies de pointe, la maîtrise des coûts étant, pour nous, prioritaire.
En outre, les avancées technologiques doivent également tenir compte de la transmission des données, celle-ci étant parfois bien en deçà de ce qui pourrait être prétendu, du fait du sous-dimensionnement du dispositif et notamment du réseau.
Je citerais, entre autres, la technologie 4K : rien ne sert d’investir dans des caméras 4K, si le reste du matériel n’est pas adéquat, comme l’écran, par exemple. Le résultat ne sera pas à la hauteur du souhait et l’investissement dans ce type de matériel sera une pure perte.
Par ailleurs, j’atteste que la profession est bien en marche vers cette prochaine évolution des textes. Aujourd’hui, je peux confirmer que la plupart de nos adhérents utilisent déjà ou mettent en œuvre des technologies supérieures à ce qui était préconisé en 2007.
Quelles sont vos actions aujourd’hui, auprès de vos adhérents ?
Avant de confirmer à Mme Sellos-Cartel l’approbation de ce texte, en l’état, les propositions d’évolutions techniques contenues dans le texte qui nous avait été remis ont été présentées et validées en Conseil d’Administration.
GPSME Installation attend donc aujourd’hui, avec sérénité et impatience la publication de ce nouvel arrêté.
D’une façon plus générale, GPMSE Installation a pour vocation d’informer ses adhérents, via des échanges permanents, de façon à enrichir notre profession, la professionnaliser, en menant des actions concrètes, mais également en participant à des réunions plus stratégiques avec les pouvoirs publics. A ce sujet, en tant que Président de GPMSE Installation, face à ces évolution technologiques mais aussi face aux risques de cyber attaques et de tentatives d’intrusion dans les systèmes, je réitère notre plus vif désir, au sein de notre organisation, de la mise en place d’une enquête de moralité. En effet, il nous semble indispensable de s’assurer de la bonne moralité des techniciens installateurs qui mettent en service des dispositifs de videoprotection ou d’intrusion, au quotidien, ceux-ci étant très souvent titulaires d’informations sensibles et stratégiques qui leur permettent d’agir aisément sur le système. Notre objectif, depuis de très nombreuses années, est de pouvoir travailler avec les pouvoirs publics, concernant ce sujet, et avec les autres groupements de la profession, de façon à ce que rapidement, le CNAPS puisse donner une autorisation à ces professionnels, après enquête de moralité. Ainsi, si GPMSE Installation n’est pas favorable à la mise en place d’un CQP technique, considérant que les acteurs de ces métiers ont largement les compétences, enquêter et valider la bonne moralité de ces professionnels est devenue une urgence !