ENQUÊTE EXCLUSIVE IFOP POUR GALEON
9 Français sur 10 veulent un renforcement de la cybersécurité
En 2021, plus de 700 hôpitaux et établissements de santé ont été victimes de cyberattaques en France. Le 17 mars, l’Assurance maladie annonçait la fuite des données de quelque 510 000 assurés après un piratage tandis que 5 jours plus tard, c’est le géant Microsoft qui rendait publique une attaque de grande envergure menée à son encontre par le groupe de hackers Lapsus$. Dans le même temps, de nombreux experts ont souligné le risque de cyberattaques liées au conflit en Ukraine, les hostilités se déplaçant également sur la toile.
Dans ce contexte tendu, Galeon a confié à l’Ifop* le soin d’interroger les Français sur leur perception du phénomène et leurs inquiétudes quant à la confidentialité de leurs données personnelles, mais également sur une éventuelle attaque pouvant survenir lors de l’élection présidentielle. Il s’avère à la lecture des résultats que nos concitoyens sont particulièrement inquiets des risques de piratage, d’autant que 4 sur 10 disent en avoir déjà été victimes à titre personnel.
Face à la perspective de voir leurs données dérobées par des hackers et compte tenu d’un niveau de confiance très relatif quant à leur protection, ils expriment quasi unanimement le souhait de voir la cybersécurité renforcée par le prochain président de la République. En ce sens, la blockchain, même si elle est encore peu connue, apparaît pour 6 Français sur 10 comme un bon moyen de préserver les informations détenues par les hôpitaux et les établissements de santé.
Rfence lève 1,3 million d’euros pour sa solution de surveillance des radiofréquences
Parmi la multitude de vecteurs de cyberattaque, les attaques par radiofréquences sont un pan négligé. La start-up lilloise Rfence se spécialise dans cet axe de la cybersécurité, pour les sites et les infrastructures sensibles. Elle annonce ce lundi 25 avril une première levée de fonds de 1,3 million d’euros, effectuée auprès de l’accélérateur lillois Alacrité, du fonds d’amorçage FIRA 2, de Wesley Clover International, et de la BPI.
La solution de Rfence, développée depuis deux ans, surveille les intrusions sur les sites nécessitant un besoin critique en sécurité : Seveso, zones à risque explosif élevé, data centers, bâtiments gouvernementaux, sites logistiques, ports, aéroports, établissements carcéraux, etc. Elle protège leurs réseaux sans fil et IoT contre des attaques émanant d’appareils émetteurs d’ondes radio, dans un périmètre de 2 km, en procédant par une surveillance du spectre de radiofréquences. Micro caché, survol de drone, présence humaine suspecte localisée via un smartphone sont des exemples de ce que sa technologie permet de détecter.
DES ATTAQUES FACILES À METTRE EN OEUVRE
“La génération d’attaques de type radio est devenue très accessible, notamment en raison du faible coût et de la facilité d’acquisition des équipements radio nécessaires à leur mise en oeuvre. Selon Gartner, plus de 25% des attaques d’entreprises identifiées comprennent de l’IoT, alors que moins de 10% du budget de sécurité alloué lui est consacré”, explique le communiqué de l’entreprise.
Grâce à sa levée de fonds, Rfence prévoit d’engager des développements de R&D et d’agrandir son réseau de partenaires (intégrateurs, distributeurs, fournisseurs). La start-up, créée en 2019, a également besoin de recruter des ingénieurs spécialisés en radiofréquences et des développeurs.