4 QUESTIONS A…

17 février 2025 | Nos newsletters, Février 2025, Actualité

Isabelle DREUILHE – LEITERER, nouvelle Présidente de l’IESAS

 

  • Isabelle Dreuilhe – Leiterer, vous venez d’être élue à la présidence de l’IESAS, quels vont être vos premiers chantiers ?

A toute arrivée correspond une période de communication de confiance pour rassurer membres, partenaires et sympathisants en réseau, du changement dans la continuité. L’Institut est fort de son passé et ses réalisations, de son présent et son avenir construits par celles et ceux qui le constituent et le portent, animés par le même ADN : réfléchir et agir ensemble pour un monde plus sûr !

Les chantiers 2025 sont ceux de :

  • la planification de 4 réunions-conférences pour 2025 et d’une visite de site sensible,
  • une enquête-sondage sur la culture de la sécurité en entreprise,
  • le lancement de 2 groupes de travail sur le risque humain et le risque environnemental-climatique pour l’édition de 2 rapports avec recommandations stratégiques, technologiques et opérationnelles,
  • 2 trophées des entreprises membres les plus innovantes et les plus collaboratives, et
  • l’initiation de l’essaimage de l’Institut en régions, projet progressif ouvrant 3 villes sur 3 ans.

 

  • Parlez-nous de votre parcours et de vos domaines d’expertise

Avec une double formation supérieure franco américaine, ma carrière a débuté entre France et Etats Unis, dans l‘industrie aéronautique (Airbus, Aerospatiale) le transport multimodal et l’informatique – Télécom. J’ai eu la chance et le bonheur de vivre cette belle épopée industrielle française de 1981 à 2000, qui a donné naissance aux moteurs et appareils d’aujourd’hui, plus intelligents, passant des gros systèmes aux pc, du telex et du fax au 1er réseau internet dédié à l’Aérien, avant l’Internet pour tous.

J’ai été marquée par la conduite des projets complexes et transformations globales, la gestion des risques/opportunités pour innover toute ma vie, dans le business développement et le Marketing – ventes à l’international. Après une 1° création d’entreprise dans le négoce industriel et la distribution en ouvrant une filiale allemande en France, c’est naturellement que j’ai lancé d’autres structures en tant que Consultante internationale et formatrice en entreprises et Grandes Ecoles. C’est encore aujourd’hui mon métier, orienté conseil et formation sur les risques et la sécurisation à l’international (projets – relations – développement) et la transformation digitale.

 

  • La féminisation des métiers de la sécurité et de la sûreté est en route ; pourquoi et comment les acteurs peuvent-il accompagner le mouvement ?

La féminisation relève du juste équilibre à trouver dans certains métiers de la Sécurité qui n’apportent pas encore cette diversité de perspectives et de compétences nécessaires au recul, à la coordination, à la résolution de problèmes complexes et la bonne prise de décision, faite d’intuition, de perception, comme de raisonnement logique.

Certaines thématiques importantes sont encore à développer dans le secteur de la Sécurité  et de la Sûreté : l’équité professionnelles (paie, conditions de travail, valorisation des parcours, classification, évolution), la lutte contre les stéréotypes de genre, la montée en puissance des services de sécurité qui nécessitent des profils et talents, auxquels les personnels féminins répondent bien.

En travaillant ensemble, hommes et femmes, les acteurs du secteur de la sécurité et de la sûreté peuvent créer un environnement plus inclusif et équitable pour toutes les personnes, quel que soit leur genre. Ceci est possible grâce à des campagnes de communication lancés par les entreprises pour changer les perceptions et attirer des femmes dans ces métiers, des formations adaptées à des parcours professionnels féminins, en mettant en place un programme de mentorat et de la cooptation, du travail en réseau collaboratif. La promotion des modèles féminins en référence dans le secteur permet aux femmes d’oser, de faire preuve de plus d’assertivité et de montrer simplement ce dont elles sont capables, et rayonner tout autant dans la sphère de la Sécurité.

 

  • Avec votre expertise à l’international en gestion des risques et conduite des changements, comment la France se situe-t-elle selon vous ?

La France n’est pas la première mais se situe parmi les leaders mondiaux en matière de gestion des risques et de conduite des changements, en expertise et formation pour identifier, anticiper et gérer les risques au sein des entreprises, transformer les risques en opportunités. Certains de nos champions œuvrent dans le monde entier.

Parmi les services et solutions les plus innovants et performants, citons les auditeurs internes et les cartographes des risques qui aident les organisations à identifier et évaluer les risques inhérents à leurs activités. Nos entités spécialistes en gestion des risques n’ont pas à pâlir devant leurs confrères internationaux en gestion de projets complexes.

L’intégration de la technologie de l’IA à la gestion des multirisques est une tendance majeure, l’analyse de données avancés grâce l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique permettent aux organisations d’identifier et d’évaluer les risques avec une précision sans précédent. Par ailleurs, nous avons plus récemment pris conscience que la gestion des risques environnementaux et sociaux est à intégrer à la stratégie de l’entreprise. De nombreux analystes de tendances et innovations, d’observatoires, de fondations, viennent enrichir l’écosystème français de la gestion des changements et des transformations.

En France, nous savons tirer profit des enseignements et des benchmarks au niveau global, nous savons nous projeter et modéliser, planifier et préparer des lendemains meilleurs. L’actualité rend notre mission de sécurisation des changements, des données et des actifs de la plus haute importance et nécessité.

En résumé, la France est bien positionnée pour offrir des solutions qui permettent aux entreprises françaises de renforcer leur résilience et de saisir de nouvelles opportunités tout en protégeant leurs actifs.

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